Qu'est ce que la dyscalculie ?
La dyscalculie est un trouble sévère et durable des " compétences numériques et des habiletés arithmétiques " (citation de Temple).
Elle concerne la construction du nombre, des opérations, et plus largement, la structuration du raisonnement et l'utilisation des outils logiques et mathématiques.
Tout comme la dyslexie, la dyscalculie est diagnostiquée chez des enfants d' intelligence normale , ne présentant pas de déficiences sensorielles, ni de lésion cérébrale
et vivant dans un environnement social et familial sans difficulté majeure. Elle peut être, ou non, associée à d'autres déficits cognitifs : difficultés d'orientation dans l'espace, troubles de la motricités, de l'attention...
Pathologie du calcul - il importe de repérer :
- Comment l'enfant entre dans le comptine numérique, comment il se débrouille avec les irréguliers (deuxième dizaine, entre 69 et 100), les éventuelles erreurs phonologiques six, dix, 14 écrits 41 parce qu'au début on entend quatre ! En bref, les relation que fait l'enfant entre les quantités et le code verbal.
- Comment l'enfant entre dans la numération, se méfier d'un dénombrement instable : différencier le dénombrement d'une collection uniquement avec les yeux, avec l'aide du doigt, avec l'aide du doigt d'un tiers. Etudier attentivement les tentatives de calcul de l'enfant à l'aide de ses doigts, la pose des opérations, les correspondances linéaires, l'influence des leurres perceptifs, la lecture et l'écriture des chiffres arabes, l'influence de la longueur des nombres et/ou de la présence de zéros, l'existence de difficultés également en géométrie...
- Comment l'enfant retient les énoncé du calcul mental, le résultat des faits numérique, les tables --> pathologies mnésiques .
- Comment l'enfant passe d'un exercice à l'autre, d'une succession d'exercices similaires à un exercice nouveau, d'une procédure à une autre --> pathologie dysexécutive.
Le point clé dans ces pathologies est d'écarter la déficience ou les difficultés de raisonnement logicomathématique pour pouvoir considérer des pathologies cognitives plus ciblées : verbale, linguistique, visuospatiale, mnésique, dysexécutive responsables de troubles en maths et dans d'autres secteurs.
En attendant un diagnostic il est donc finalement surtout important d'avoir une idée des capacités de comparaison, de sériation, de compréhension des problèmes, de choix des opérations, de raisonnement dans les résolution de problèmes. Etre rassuré sur ce point permettra de s'autoriser des adaptations en fonction des difficultés repérées.
- Travailler sur les chiffres arabes sans rien "en dire" en cas de pathologie linguistique.
- Proposer un repérage dans la feuille, des aides à la résolution des opérations, mais surtout le recours au verbal, au formel, à l'apprentissage par cœur des faits numériques en cas de pathologie praxique et ou visuospatiale.
- Contourner les difficultés mnésiques : mise à disposition des tables, de la calculette.
- Mettre en place des mesures adaptées aux difficultés d'attention, de stratégies.... en cas de syndrome dysexécutif : éviter les distracteurs, les doubles tâches, les questions en choix multiples, séquencer les activités...